Pourquoi le lavable ?
Pourquoi tout ça ?
Qu'est-ce que la précarité menstruelle ?
Ce terme désigne la difficulté d’accès à des protections hygiéniques par manque de moyens financiers. Cette précarité, qui concerne 5 millions de personnes en France en 2021 (source : Le Monde), pousse ces personnes à renoncer à se procurer des serviettes pour réaliser d’autres dépenses de base comme payer le loyer ou de la nourriture. Se passer de protections ou se les faire soi-même a pour conséquence de mettre sa santé en jeu, peut provoquer l’isolement et chez les plus jeunes la déscolarisation.
En quelques chiffres
Quand on est obligé.e de se saigner
pour s’acheter des tampons, on a envie de les économiser. La précarité menstruelle pousse à garder ses protections le plus longtemps possible, ce qui augmente les risques d'infections.
D’ailleurs, les risques d’infections liés à l’utilisation de protections jetables (dans les conditions normales d’utilisation) sont nombreux : une étude de « 60 millions de consommateurs » a trouvé des résidus « potentiellement toxiques » dans des tampons et serviettes hygiéniques. Certes, elles sont présentes à faible dose mais ces substances toxiques restent directement absorbées par la peau ! Les risques : allergies, irritations, chocs toxiques, troubles de la reproduction, dysfonctionnements hormonaux et cancers, amputation voire décès... Il serait temps de rendre obligatoire l’affichage de la composition des produits hygiéniques et peut-être même d’interdire l’utilisation des composants toxiques, non?
Et pour l'environnement ?
Les protections menstruelles jetables sont un désastre écologique. Composées essentiellement de plastique et coton, leur production nécessite de grandes quantités d’eau, de matières premières et de ressources fossiles non renouvelables. De nombreux pesticides et produits chimiques sont utilisés pour traiter les produits (notamment pour les blanchir), ce qui pollue, entre autres, les nappes phréatiques et les sols.
Une serviette contient la même quantité de plastique que 4 sacs en plastique.
On estime qu’un personne menstruée utilise entre 10.000 et 15.000 protections hygiéniques jetables au cours d’une vie - soit  5 milliards par an au niveau mondial. 5, c’est aussi la position à laquelle se placent tampons et serviettes parmi les déchets les plus fréquemment échouées sur les plages. Ils mettent en moyenne 500 ans à se dégrader - alors que ces produits n’ont servi que quelques heures...! Lorsqu’ils sont jetés dans les toilettes, ils polluent les sols et les cours d’eau et portent atteinte à la biodiversité (car les substances chimiques qu’ils contiennent ne sont pas toutes traitées par les stations d’épurations). Alors, bien sûr ce n’est pas à nous de porter la culpabilité du désastre écologique autour des produits hygièniques, mais peut-être qu’on peut essayer de changer les règles ?